La Maison Peignon est une entreprise nantaise de confection et location de costumes et masques, fondée en 1853 par Marie-Françoise Peignon. La Maison Peignon - Costumiers se transmet de mère en fille et devient, au fil des ans, une institution réputée dans toute la France jusqu'à sa fermeture au début des années 1990.
Le fils, Eugène, sculpte des têtes en terre, qu'il moule en plâtre dans lesquels il applique des couches de papier encollé selon la technique de l’estampage. Le cartonnage est ensuite démoulé et peint. Il a fourni de nombreux défilés, notamment les Carnavals et Mi-Carême de Nantes.
La tête caricaturée en forme de poire est un symbole utilisé par le directeur de la publication de l’hebdomadaire satirique La Caricature, Charles Philipon, pour critiquer Louis-Philippe Iᵉʳ. Elle représente le pouvoir ridicule et corrompu à travers l'image simple, mais percutante d'une poire, devenue une icône dans l'histoire de la caricature française.
En 1831, Philipon commence à dessiner Louis-Philippe, le dernier « roi des Français », en transformant progressivement sa tête en une poire, un symbole de sa perception comme un personnage ridicule, corrompu et insensible aux besoins du peuple. À l'époque, la caricature était un moyen puissant de critiquer les figures politiques, et la censure n'était pas rare. Le célèbre caricaturiste Honoré Daumier sera mème emprisonné pour certains de ses dessins.
La légende sous les dessins précisait que Louis Philippe ressemblait à une poire et que puisqu’il était interdit de représenter Louis Philippe, il devait être interdit de représenter une poire. Le dessin a eu un impact considérable et s’est répandu dans tout le pays et la simple représentation d’une poire est vite devenue une métaphore visuelle permettant d’exprimer son opinion tout en contournant les interdictions. Les représentations de ce fruit se sont multipliées dans les revues et sur les murs des villes. La censure a encouragé ce qu’elle voulait interdire.
Il était inévitable que ce 'visage fruitier' réapparaisse régulièrement sous différentes formes lors des carnavals, qui offrent un espace propice à une joyeuse contestation sociale.
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